La taxe sur les chiens disparaît-elle ?
Il y a toujours des pour et des contre dans le débat sur le caractère juste ou injuste de la taxe sur les chiens, ou même sur sa justification.
D’une part, les communes ne peuvent prétendument pas se passer de cette source de revenus, d’autre part, certaines communes constatent que la perception de cet impôt est si coûteuse que les dépenses dépassent les recettes.
Si certaines communes renoncent à la perception de la taxe sur les chiens, comme par exemple à Osterrönfeld dans le Schleswig-Holstein, ou du moins si la taxe sur les chiens de refuge est supprimée (à partir de 2020 à Mannheim), il faut se demander si cette taxe est encore vraiment justifiée.
A l’origine, la taxe sur les chiens était simplement une couverture des coûts pour les dépenses supplémentaires liées au nettoyage des rues. Mais au plus tard avec la perception d’une taxe punitive – c’est ainsi qu’on peut l’appeler en toute bonne conscience – pour les propriétaires de chiens dits d’attaque, cet argument n’est plus valable. Personne ne peut sérieusement prétendre qu’un bull-terrier, par exemple, fait des « tas » différents de ceux d’un teckel ou d’un berger allemand.
Mais il est probablement beaucoup plus facile, surtout pour les grandes communes, de s’en tenir aux procédures habituelles plutôt que d’adopter une réglementation judicieuse et de soulager ainsi les propriétaires de chiens. Il est un peu absurde de prélever une taxe d’environ 20 millions d’euros par an alors que les coûts estimés pour les avis, le recouvrement et les autres frais s’élèvent à près de 17 millions. Si l’on divise le nombre de chiens par le montant restant, cela n’a plus aucun sens de prélever la taxe.
Malheureusement, les cas décrits à Mannheim et Osterrönfeld sont encore une exception. Il reste à voir si, à l’avenir, les politiciens des communes comprendront ou non.
Dans de nombreux pays, les chiens ne sont plus taxés depuis longtemps. Le Danemark l’a supprimée dès 1972, la France a suivi en 1979, la Grande-Bretagne en 1990, la Suède en 1995, et la Belgique, l’Espagne, la Croatie, la Grèce, la Hongrie et l’Italie ont emboîté le pas.
En tant que consommateurs et propriétaires de chiens, nous sommes déjà très impatients.